Hommage à André Marivin
André, tu as été un militant et un responsable CFDT qui a marqué ton époque et marqué également
tous ceux et toutes celles qui t’ont côtoyé dans ton parcours militant. Beaucoup se retrouveront dans
l’expression de Jules qui t’a connu dans tes responsabilités et qui nous disaient : « André était un
militant chevronné, un pilier de la CFDT et d’une très grande droiture, avec un soucis permanent de
justice et de solidarité ».
C’est en en 1950 que tu adhères à la CFTC. Tu as 18 ans et tu effectues un stage de formation à
l’AFPA, comme ouvrier de bâtiment coffreur-boiseur.
Très jeune tu t’intéresses à la vie sociale. Ton papa qui travaillait dans le commerce, a pris sa carte
quelques années plus tôt à la CFTC après un passage à la CGT. Le Syndicat du commerce était animé
par Robert Duvivier, secrétaire de l’union départementale CFTC.
Robert Duvivier est un homme qui a beaucoup compté dans ton engagement syndical à la CFTC puis
à la CFDT.
Fougères
C’est en 1958 que tu deviens permanent CFTC à l’union locale de Fougères. Ce sont les responsables
de la CFTC de l’époque qui t’ont proposé cette responsabilité, alors que comme tu le disais, tu ne
connaissais pas Fougères. Mais grâce à Pierre Legavre ton prédécesseur à l’union locale, tu es bien
accueilli par les militants de Fougères. Laissons André parler de son expérience fougeraise qu’il a
racontée dans plusieurs entretiens
« La période fougeraise pour moi était assez extraordinaire. Un accueil très chaleureux des militants,
des équipes que Pierre Legavre avait déjà mis en place.»,
Fougères était une union locale très forte dans le département. Elle était propriétaire de ses locaux
grâce à l’abbé Bridel, une figure du syndicalisme chrétiens de Fougères.
L’UL, c’était de l’action syndicale, mais c’était aussi des cours professionnels. Je donnais des cours de
législation sociale tous les mercredi soir. Les cours professionnels de la rue Chateaubriand de la CFTC,
c’était quelque chose. C’était tout à fait le style bourse du travail. Ca me plaisait beaucoup, je trouvais
ça sensationnel. Il y avait une cinquantaine de jardins familiaux. De temps en Temps, il fallait aller
mesurer les jardins, faire la paix en cas de conflits ... En même temps se créaient des entreprises de
vêtements, des entreprises décentralisées qui s'installaient à Fougères (Cyclone, SPLI, SAPITEX, …) et
j'ai été amené donc à créer des sections syndicales, le rôle du permanent à l'époque, c'était d’être
continuellement sur le terrain, il y avait une boîte il fallait créer la section syndicale et le permanent se
tapait un peu tout le boulot pratiquement »
« On a connu un très grand développement à l'époque, jusque dans les années 68-70, une
progression des effectifs extrêmement importante du fait sans doute de l'expérience du contrat
d'entreprise chez Réhault qui nous donnait quand même des moyens assez extraordinaires. Dans le
contrat était prévu que 2 % de la prime collective revenait à l'organisation syndicale, ça donnait des
moyens importants ».